Saint-Martin Amiens

De son côté, le jongleur, pour retenir le vocabulaire jonglé de ses spectacles, doit écrire des partitions de jonglage. Une des écritures possible, qui existe depuis une trentaine d’années, s’appelle le siteswap et repose sur un modèle classique de l’informatique, les automates.

Gardant l’élan de la jonglerie, les deux compères ne s’arrêtent pas là. Lorsque le jongleur décide de rendre sa jonglerie musicale avec une balle = une note de musique accordée, le scientifique, lui, y voit de nouvelles mathématiques à explorer.

Mais que fait ce jongleur ? Est-ce possible ? Je dois identifier le problème. Dans quel ordre doit-il envoyer ses balles pour jouer une musique définie ? Doit-on noter la balle qu’il lance ? ou celle qui retombe ? Il faut absolument que je comprenne comment ça marche …

Pendant ce temps l’artiste, la tête dans les étoiles, écoute la musique céleste qui se libère de ses gestes. Dans un élan non défini.

Jeudi 6 juin dernier, les élèves de sixième de notre collège se sont rendus à l’Université de Picardie Jules Verne où ils ont pu assister au spectacle de “Jonglerie musicale, automates et combinatoire.” de la compagnie Chants de balles.

Avec Florent Hivert, professeur en informatique à l’université Paris-Saclay, un scientifique qui essaye de comprendre un problème commence souvent par une étape de «modélisation » : on simplifie le réel, on ne garde que les informations essentielles. On crée ce que l’on appelle un modèle.